Burgos BH 2022: « on prend les mêmes… »
L’équipe continentale espagnole n’a pas reconduit le contrat de ses trois Colombiens et du Sud-Africain Willie Smit, pour garder la confiance en ses coureurs expérimentés: Navarro, Madrazo, Bol et Cabedo.
La direction castillane a tout de même transféré trois nouveaux coureurs: un jeune prometteur et deux autres de métier. Honneur aux anciens, je veux parler du multiple champion d’Estonie, Mihkel Raim. Formé en France, ce dernier transita ces dernières années par l’équipe Israël, mais courait l’an dernier pour une formation polonaise méconnue.
Dans la force de l’âge, le Valencien Oscar Pelegri aboutit pour la première fois dans une équipe d’un bon niveau: ce spécialiste de la piste a été champion d’Espagne espoirs en 2016, et l’an dernier, il s’est adjugé une étape du Tour de Bretagne.
Enfin, il y a Andre Domingues, 20 ans seulement… ce jeune grimpeur portugais avait remporté le tour de son pays dans la catégorie des juniors; il y a deux ans, il devenait champion du Portugal de course de côtes chez les espoirs et l’an dernier, il s’est illustré en finissant 3e du championnat national senior, pour sa toute première participation. Voilà qui promet…
La colonne vertébrale de l’équipe, je vous le disais, possède pas mal d’années de vol dans la besace. Et celui qui fait figure d’ancien, mais avec un fameux palmarès, c’est évidemment l’ex-capitaine de route de Cofidis, le Castillan Dani Navarro, 38 ans. 9e du Tour de France en 2013, 10e de la Vuelta l’année suivante, dont il en remportait une étape, à Obregon (devant Moreno et Kelderman), l’ancien fidèle lieutenant d’Alberto Contador avait aussi fini 5e du Dauphiné et 4e du Tour d’Allemagne. L’an dernier, il a prouvé qu’il avait encore de beaux restes, en terminant 24e du Tour d’Espagne.
Autre vainqueur d’étape au Tour d’Espagne, Angel Madrazo est l’autre vétéran grimpeur. Avec son comparse néerlandais Jetse Bol, il avait offert un instant inoubliable à l’équipe lors de la 5e étape de la Vuelta 2019, devançant en doublé, sur les pentes menant à Javalambre tous les cadors de la course, Lopez, Valverde, Roglic ou Pogacar. 3e du Grand Prix Miguel Indurain en 2012, 2e du Tour d’Emilie, deux années plus tard, le coureur de Santander a aussi gagné à Béssèges et l’an dernier, a fini 2e du Tour de Murcie.
Angel Madrazo (copyright Gomez Sports) Angel Madrazo (copyright Gomez Sports) Angel Madrazo (copyright Gomez Sports)
Et si c’est bien en montagne que Bol avait accompagné Madrazo lors de cette surprenante étape de la Vuelta, le Néerlandais est pourtant un sprinter. Il y a 11 ans, le Hollandais, alors stagiaire chez Rabobank, avait terminé 7e de Paris-Roubaix espoirs. Il avait bien failli deux ans plus tard, remporter Paris-Tours.
copyright Gomez Sports
Enfin, le plus jeune des quatre leaders, c’est le grimpeur valencien Oscar Cabedo. 27 ans. Lui aussi en pleine force de l’âge, il pourrait valoir de nouvelles belles satisfactions, comme sa 19e place finale au Tour d’Espagne, la saison dernière.
Ajoutons à ces quatre leaders deux autres espagnols pour le moins athlétiques: l’ancien triathlète basque de haut niveau, Ander Okamika, qui a opté pour le cyclisme, suite à l’annulation des compétitions de triathlon, due au covid. Avant de passer pro l’an dernier, il avait été sacré champion d’Espagne amateurs. Puis il y a un autre castillan, Diego Rubio, 30 ans. 2e, il y a deux ans, du Trophée Matteotti (photo à droite).
Ander Okamika (copyright Gomez Sports) Ander Okamika (copyright Gomez Sports) Ander Okamika (copyright Gomez Sport)
Et si Okamika a une trajectoire particulière, celle du Français Gabriel Müller est encore plus exceptionnelle. Aujourd’hui âgé de 36 ans, ce Parisien s’est révélé particulièrement sur le tard… A 30 ans, il découvre les cyclosportives et constate qu’il s’y sent plus qu’à l’aise. Gabriel signe en 2019 dans la petite formation luxembourgeoise de Differdange, et depuis lors, bourlingue (comme il adore le faire) dans les équipes continentales (et donc professionnelle depuis l’an dernier).
Avec Okamika et Müller, la troisième rareté de cette équipe Burgos BH, c’est enfin Victor Langellotti, un des deux seuls monégasques du peloton, qui n’est autre que le fils du président de cette petite fédération.
Gabriel Müller (copyright Gomez Sports) Victor Langellotti (copyright Gomez Sports)
Nous vous en avions déjà parlé, l’équipe possède aussi dans ses rangs le champion d’Espagne de cyclocross, Felipe Orts.
Felipe Orts (copyright Gomez Sports) Felipe Orts (copyright Gomez Sports)
Burgos BH a débuté sa saison au challenge de Majorque (9e place pour Jesus Ezquerra -photo à gauche- à Alcudia et 11e place pour Manuel Penalver à Palma)
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